Savoir gérer ses comptes et son argent en couple

Gérez votre argent à deux

Se rencontrer, se découvrir, puis décider de faire un bout de chemin ensemble, parfois pour la vie… On décide d’emménager et de partager son quotidien, les loisirs, l’éducation des enfants, les travaux, les vacances… Alors comment gérer son argent en couple ? La réponse dépend de votre situation.

Il faut d’abord commencer par se poser les bonnes questions : Quelles sont les dépenses personnelles et les dépenses communes ? L’un gagne-t-il plus que l’autre ? Qui paie quoi ? Quelle répartition mettre en place ?...

Tout en sachant que la meilleure des solutions dans la gestion des finances d’un couple est de s’y investir à deux (en cas de séparation ou de disparition d’un conjoint, celui qui ignore tout de la gestion financière du couple risque de se trouver démuni, voire lésé), et de porter attention au choix de son régime matrimonial.

Décidez de la répartition des dépenses dans votre couple

À chaque couple de déterminer la solution qui lui paraîtra la plus adaptée : paiement à parts égales, au prorata des moyens de chacun ou totalement en commun.

Il est toutefois bon de veiller à évaluer le pour et le contre au regard de votre régime matrimonial.

Exemples :

• Vous êtes mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts (union sans contrat de mariage) : si un prêt bancaire contracté par l’un des conjoints avant le mariage est remboursé en partie pendant le mariage, le propriétaire du bien devra verser une compensation financière à son ex-conjoint en cas de divorce, même si celui-ci n’est pas officiellement propriétaire sur l’acte notarié.
• Vous êtes mariés sous le régime de la séparation de biens, pacsés ou en union libre : le conjoint dont les revenus sont les plus faibles ne pourra épargner pour lui s’il participe aux dépenses du foyer à parts égales. Par conséquent, si vous êtes mariés, vous êtes censés subvenir aux dépenses du foyer en proportion de vos revenus. Si vous êtes en concubinage ou pacsés, c’est à vous de choisir votre contribution aux dépenses communes : à parts égales ou à proportion de vos revenus.
• Vous êtes mariés en séparation de biens, pacsés ou en union libre : si l’un finance le remboursement de la maison et l’autre assume tout le quotidien, ce dernier n’aura alors aucun droit sur le bien immobilier en cas de séparation. L’idéal est de posséder un bien en commun ou de fixer dans le contrat de mariage que la personne non-propriétaire participera au remboursement du prêt. En cas de séparation, elle pourra alors réclamer l’argent versé.
• En cas de décès, dans les régimes de communauté, tous les achats effectués pendant le mariage et tous les revenus appartiennent à 50 % à chacun des époux, même si l’un d’eux ne contribue qu’à une plus faible part. Dans le cadre du régime de séparation de biens, seuls les biens appartenant au défunt entrent dans sa succession.

Les situations à adopter dépendent de votre situation personnelle et matrimoniale. Cependant, il existe quelques bonnes pratiques à utiliser quelles que soient les situations.

Factures, compte-joint… Les bons réflexes à adopter

Pour les couples qui ne sont pas mariés sous le régime de la communauté légale, il est quelques décisions de bon sens à prendre. Voici des pistes :

• Penser à apposer le nom des deux conjoints sur les factures des dépenses importantes (voiture, électroménager, matériel électronique…).
• Prévoir une épargne commune pour anticiper des imprévus (réparation d’un véhicule, travaux…) en ouvrant par exemple livret d’épargne non-réglementé ou un contrat d’assurance-vie sur lesquels figurent vos deux noms, couplé à un compte joint. Certains placements (PEL, PER, CEL, LDDS ou encore Livret A…) ne peuvent être ouverts qu'à titre individuel- Ouvrir un compte joint dédié à certaines dépenses importantes (remboursement du crédit immobilier, impôts, études des enfants…) pour laisser des traces de la participation de chacun et permettre ainsi de gérer en toute transparence le budget du couple, chacun alimentant le compte à parts égales ou selon ses revenus.