Les femmes et l’investissement : entre prudence et audace

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Epargnantes consciencieuses, les femmes ont vu leurs habitudes d’investissement évoluer avec les années. Elles sont aujourd’hui plus nombreuses à se tourner vers la Bourse, en particulier les moins de 35 ans. Généralement prudentes, les femmes investissent souvent en faisant appel à un conseiller, et montrent un intérêt grandissant pour les produits d’investissement socialement responsable.
Chaque 8 mars, le monde célèbre la Journée internationale des droits des femmes(1). Soixante ans après la loi de réforme des régimes matrimoniaux, qui a institué l’indépendance bancaire des femmes en France, cette journée est l’occasion de s’intéresser aux comportements féminins en matière d’épargne et d’investissement. Sans cesse en évolution, ils mettent en lumière une appétence de plus en plus grande pour la Bourse et l’investissement responsable.
Des femmes proactives avec leur argent
Le premier constat est que les femmes prennent en main leurs finances : près de 8 femmes sur 10 mettent de l’argent de côté, selon une étude de l’Autorité des marchés financiers (AMF)(2). Les montants épargnés sont de 210 € mensuels en moyenne, somme qui monte à 300 € chez les moins de 35 ans et les femmes de catégorie socioprofessionnelle supérieure (CSP+).
Leurs supports favoris ? Les livrets d’épargne, pour 80 % d’entre elles selon une étude Ifop(3), suivis de l’assurance-vie en fonds en euros (37 %), de l’assurance-vie en unités de comptes, c’est-à-dire sur des supports financiers non garantis (26 %), du plan épargne retraite (22 %) et du compte-titres (17 %). En seulement un an, la part de femmes détenant certains supports a d’ailleurs augmenté : elles étaient seulement 23 % à détenir des unités de compte en 2023, et 21 % à détenir un plan épargne retraite. Du côté des actifs alternatifs également, les femmes sont présentes : 4 % d’entre elles déclaraient détenir des crypto-actifs en 2024, contre 2 % un an plus tôt.
Un intérêt grandissant pour la Bourse
Mais le type de placement qui a sans doute connu la progression la plus fulgurante auprès des femmes est la Bourse. Dans une récente étude(4), le Cercle de l’épargne rappelait qu’en 2016, seules 25 % des femmes percevaient les actions comme un placement intéressant, contre 34 % en 2023.
En Bourse, les femmes investissent principalement dans de grandes sociétés françaises (69 %)(3). Mais une femme sur deux investit également dans des petites et moyennes entreprises françaises, et une sur cinq dans des sociétés européennes.
Depuis quelques années et en particulier la crise du Covid, les moins de 35 ans ont montré une plus grande appétence pour l’investissement sur les marchés financiers(5). Résultat : l’âge moyen des femmes investissant en Bourse a chuté à 60 ans en 2022, contre 64 ans quatre ans plus tôt, selon l’AMF(6).
Si les actions restent de loin le placement privilégié des femmes qui investissent en Bourse, les trackers (ETF) sont également appréciés, surtout chez les femmes de moins de 35 ans : dans cette tranche d’âge, près d’une sur cinq détient un ETF(6).
De bons réflexes pour se renseigner sur les placements
Pour réaliser des placements, les femmes sont nombreuses à chercher de l’aide : 52 % d’entre elles se tournent vers un conseiller financier qualifié ou vers des proches pour s’informer sur un placement avant de souscrire(2). Un bon réflexe qui permet d’éviter les écueils et de réaliser des placements éclairés.
Et si une femme sur deux est réfractaire au risque, avec 48 % des femmes refusant toute prise de risque en matière de placement, la réalité est assez hétérogène en fonction des profils, avec une prise de risque mieux acceptée chez les moins de 35 ans notamment(2).
Vers un investissement socialement responsable
Comme le reste de la population, les femmes ont développé ces dernières années une appétence pour les produits d’investissement socialement responsable (ISR). En 2024, elles étaient 5 % à déclarer posséder des placements dits ISR, contre 3 % l’année précédente(3).
Ces placements sont aussi liés à la cause des femmes d’une autre manière : en intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs stratégies d’investissement, ils permettent aux épargnants d’investir en faveur de l’égalité professionnelle. Parmi les critères en matière de diversité que prennent en compte les placements responsables, on retrouve par exemple la mixité au sein de l’entreprise, de ses instances de gouvernance comme le conseil d’administration, ou encore l’égalité des rémunérations.
D’une génération à l’autre, le comportement des femmes évolue sur les marchés. Historiquement présentes sur les produits non risqués comme les livrets d’épargne, elles sont de plus en plus nombreuses à s’aventurer sur les marchés financiers, et en particulier à investir dans des actions. Quel que soit votre profil, les conseillers Société Générale peuvent vous accompagner dans la gestion de votre épargne, et vous proposer des placements adaptés à votre situation et à vos objectifs.
(1) L’évolution du droit des femmes : chronologie, Vie-publique.fr
(2) Les femmes et l’investissement, AMF
(3) Baromètre – les femmes et l’argent, Ifop
(4) Les femmes, l’épargne et la retraite, une affaire avant tout de revenus, Le Cercle de l’épargne
(5) Les investisseurs particuliers et leur activité depuis la crise COVID : plus jeunes, plus nombreux et attirés par de nouveaux acteurs, AMF
(6) Activité des investisseurs particuliers et portraits types, AMF