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Les dépenses à prévoir dans votre budget de nouveau propriétaire

Les informations contenues dans ce document sont exclusivement de nature générale et non exhaustive. Le contenu est proposé à titre informatif. Il ne constitue en aucun cas un conseil de la part de Société Générale. Il ne peut se substituer au conseil personnalisé dispensé par un professionnel qui vous proposera une solution adaptée à votre situation personnelle.

En tant que nouveau propriétaire, il faut anticiper les taxes et dépenses pour bien gérer son budget. Au-delà des frais lors de l’acquisition, le remboursement du crédit immobilier, les taxes et impôts locaux, les charges de copropriété (si achat en copropriété), il faut également tenir compte de l’ouverture de nouveaux contrats et des éventuelles réparations incombant au propriétaire.

Remboursement du crédit immobilier : préparez votre budget

Le remboursement du crédit immobilier* est une dépense incontournable de tout nouveau propriétaire. Rappelons que l’emprunteur dispose d’un délai de réflexion de 10 jours avant d’accepter l’offre de prêt. La vente immobilière ou la construction est subordonnée à l’obtention du prêt nécessaire à son financement. En cas de non-obtention du prêt immobilier par le demandeur, le vendeur est tenu de lui rembourser les sommes versées. Pour anticiper ce coût, les courtiers en crédit immobilier, tout comme le site internet de votre banque, disposent d’outils de simulations d’emprunts en ligne. Selon les données de l’observatoire Crédit Logement / CSA (1), en moyenne, les taux de crédit immobilier toutes durées confondues, hors frais d'assurance, sont estimés en février 2024 à 3,99 %. Depuis le mois d’octobre 2023, la tendance est à la baisse. Vous pouvez aussi changer votre assurance emprunteur en la mettant en concurrence, quand vous le voulez, avec celle d’autres compagnies moins chères. Retenez que la banque n'acceptera pas une substitution d'un contrat dont les garanties ne sont pas équivalentes.

Charges de copropriétés : comment s’y préparer ?

Lorsque vous achetez un logement en copropriété, vous devez vous acquitter du paiement des charges de l’immeuble. Le calcul du montant à régler se fait proportionnellement aux tantièmes de chaque lot et en fonction des clés de répartition, tous les trimestres. Pour en connaître la somme, et anticiper ces dépenses, vous pouvez demander au vendeur ou au syndic de copropriété de vous fournir le montant annuel des charges de copropriété ou vous rapprochez du syndic pour savoir si des travaux sont prévus dans l’immeuble. Relire les contrats d’énergie vous permet de savoir s’ils ont ou non été renégociés il y a peu et s’il faut prévoir des hausses à venir. Quant aux procès-verbaux d’assemblée générale, ils vous informent sur les travaux venant d’être votés. Ces derniers sont à la charge du vendeur. Restez attentif à l’état général de l’immeuble et aux performances énergétiques de ce dernier. Si un diagnostic de performance énergétique collectif ou un audit énergétique a été mené, vous pouvez connaître la classe énergie du bâtiment et ainsi savoir si des travaux de rénovation énergétique vont être nécessaires dans les années à venir. Enfin, pour les copropriétés de plus de 50 lots, le plan pluriannuel des travaux (PPT) recense les travaux nécessaires à la conservation de l'immeuble et à la réalisation d'économies d'énergie. Ce plan vous permet de mieux anticiper les dépenses.

Fiscalité : tenez-vous informé

Sur le plan fiscal, les charges supplémentaires dépendent en premier lieu du type de bien acheté. En investissant dans un logement neuf, vous êtes exonérés (de manière totale ou partielle en fonction des décisions de communes) de taxe foncière les deux premières années où la propriété est en votre possession. Dans l’ancien, vous êtes redevable de cet impôt dès la première année. Le vendeur peut vous renseigner sur le montant à payer. Vous pouvez aussi vous rendre au service urbanisme de la mairie dans laquelle vous achetez pour obtenir des informations sur l’évolution de la taxe foncière. Les communes ont jusqu'au 15 avril de chaque année pour fixer le montant de la hausse de la taxe si elles souhaitent l’augmenter. La loi prévoit toutefois une hausse mécanique, calculée à partir de l’inflation, de cet impôt. En 2024, la taxe foncière devrait donc augmenter pour tout le monde de 3,9 %**. Soyez également attentif à l’évolution de la taxe sur les ordures ménagères et sur tout autre impôt local spécifique à l’endroit où vous devenez propriétaire. Si vous possédez déjà un patrimoine immobilier, procédez à une évaluation de ce dernier). L’IFI (impôt sur la fortune immobilière) s’applique si votre patrimoine immobilier est supérieur à 1 300 000 euros au 1er janvier 2024. La résidence principale fait l’objet d’un abattement de 30 % sur sa valeur.

Assurances : les contrats indispensables pour votre protection

Lorsque vous serez dans votre logement, vous devrez souscrire à une assurance habitation. Cette dernière est facultative si vous achetez une maison individuelle mais il est fortement recommandé d’être assuré. Prenez le temps, au moment d’acheter, de consulter le diagnostic technique remis par le vendeur. Vous y trouverez l’état des risques naturels et technologiques. Il vous renseigne sur les risques liés à l’endroit où vous achetez (inondation, séismes...) et donc les garanties à avoir dans votre assurance habitation. Mettez en concurrence les contrats, tout en veillant à être bien protégé. Vous pouvez ajouter des garanties facultatives en fonction de certaines installations dans votre bien (piscine dans le jardin, cabanon...) ou de votre situation personnelle. Si vous achetez un bien neuf, ce dernier est automatiquement couvert par différentes garanties (décennale, biennale, dommages ouvrage). Ces assurances vous protègent en cas de découverte d’une ou plusieurs malfaçons dans le bien jusqu’à dix ans après installation dans la propriété pour la garantie décennale.

Travaux : gardez un peu d’argent de côté

En achetant un logement dans l’ancien, il est recommandé de conserver un peu d’argent pour des travaux (peinture, changement du revêtement des sols...) et pour la décoration. S’il s’agit de travaux plus lourds et si le bien entre dans la catégorie des passoires énergétiques - c’est-à-dire des logements énergivores dont la note au diagnostic de performance énergétique est E, F ou G - l’enveloppe travaux sera plus importante. Vous pourrez toutefois potentiellement vous faire aider, en recourant aux dispositifs mis en place par l’État comme l’aide MaPrimeRenov’. Le montant des aides octroyées dépend de la nature des travaux, de vos revenus annuels, de la composition de votre ménage et du lieu sur lequel vous achetez.

(1) www.lobservatoirecreditlogement.fr
*l’emprunteur dispose d’un délai de réflexion de 10 jours avant d’accepter l’offre de prêt. La vente immobilière ou la construction est subordonnée à l’obtention du prêt nécessaire à son financement. En cas de non-obtention du prêt immobilier par le demandeur, le vendeur est tenu de lui rembourser les sommes versées.
**https://www.impots.gouv.fr/particulier/questions/comment-est-calculee-ma-taxe-fonciere-pourquoi-t-elle-augmente-en-2024