Comprendre les revenus d’épargne

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Vous souhaitez investir pour percevoir des revenus d’épargne complémentaires, préparer un projet… Pour cela, il est important de prendre en compte votre situation personnelle et vos objectifs, et de comprendre les avantages et les risques de chaque type de placement et d’enveloppe fiscale.

Quel type d’investisseur êtes-vous ?

Il existe de nombreuses solutions et options pour compléter ses revenus. Mais, avant d’investir, il est essentiel de prendre en compte votre situation personnelle et vos projets.
Si, par exemple, vous avez un horizon de placement assez long, vous pourriez être en mesure d’investir dans des placements présentant un risque de perte en capital mais potentiellement plus rentables. En revanche, si vous êtes proche de la retraite, vous pourriez vouloir préférer des investissements moins risqués pour protéger votre capital.

De même, votre stratégie de placement dépend de votre profil investisseur : prudent, équilibré ou dynamique. Votre profil investisseur se base notamment sur votre situation et votre patrimoine, vos objectifs, votre tolérance au risque et votre capacité à subir des pertes, vos compétences financières et votre intérêt pour la finance durable.

  • - L’investisseur prudent privilégie la sécurité des placements et un risque faible de perte en capital, donc des produits à revenu fixe (obligations ou titres d’emprunts et un peu d’actions).
  • - L’investisseur équilibré vise un horizon de placement de moyen terme (trois à huit ans), avec un portefeuille équilibré entre risque de perte en capital et espérance de rendement (placements garantis et placements plus spéculatifs).
  • - L’investisseur dynamique espère un meilleur retour sur investissement. Dès lors, il s’engage davantage à long terme dans une forte logique de diversification de placements non garantis (donc avec des risques de perte de capital) pour augmenter ses rendements.

C’est pourquoi il est nécessaire d’échanger avec votre conseiller avant d’investir, afin de déterminer la répartition qui vous convient, entre des supports sécurisés et des supports dynamiques qui proposent des perspectives de meilleures performances en contrepartie d'un risque de perte en capital.

PEA, assurance-vie, CTO : l’enveloppe fiscale à investir pour vos revenus d’épargne

Afin de gérer au mieux sa stratégie d'épargne, il peut être profitable de souscrire à ces supports dans des enveloppes offrant des avantages fiscaux : le plan d’épargne en actions (PEA), l’assurance vie ou le compte-titres ordinaire (CTO).

Le PEA permet d’investir sur les marchés européens principalement par le biais d’actions ou d’OPC (organisme de placement collectif) éligibles, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. En effet, les dividendes, les plus-values de cession et les autres produits procurés par ses placements ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu ni aux prélèvements sociaux (les produits des placements effectués en titres non cotés bénéficient toutefois de l'exonération d'impôt sur le revenu dans la limite de 10 % du montant de ces placements).

En revanche, un retrait effectué durant les cinq premières années du contrat entraîne en principe la clôture et l'imposition du gain net réalisé depuis l'ouverture du plan selon le régime classique des plus-values sur valeurs mobilières. A l’issue de la période de cinq ans, les gains sont soumis aux prélèvements sociaux, mais définitivement exonérés d’impôt sur le revenu.

Si le plan est clôturé et que les sommes épargnées sont converties en rente viagère pour bénéficier d’un revenu d’épargne complémentaire jusqu’à votre décès, celle-ci est exonérée d’impôts sur le revenu si le PEA est détenu depuis au moins cinq ans, et les prélèvements sociaux appliqués bénéficient d’un abattement, progressif selon votre âge au moment du déclenchement de la rente. Concrètement, si vous optez pour la sortie en rente avant 50 ans, 70 % de cette rente est soumise aux prélèvements sociaux. Entre 50 et 59 ans, ce taux descend à 50 % puis à 40 % entre 60 et 69 ans. Enfin, seulement 30 % de ladite rente est taxée si celle-ci est déclenchée après vos 70 ans.

Le PEA assurance avec sortie en rente viagère vous permet également d’opter, lors de sa mise en place, pour une rente de réversion au profit du conjoint ou du concubin survivant. La rente de réversion est une solution intéressante si la personne qui partage votre vie est plus jeune et possède des revenus moins importants. Attention, cette rente de réversion impacte le montant des rentes viagères qui vous seront versées, et elle est intégrée au calcul des droits de succession.

L'assurance vie est un contrat modulable qui permet de répondre à des besoins distincts comme celui d’épargner pour l’avenir, de gérer son capital sur un long terme ou encore de transmettre son héritage en cas de décès tout en bénéficiant d'avantages fiscaux.

La sortie de l’assurance vie peut s’effectuer en capital ou en rente viagère à n’importe quel moment. A noter que, si vous optez pour la rente, l’épargne et les gains accumulés appartiennent alors à l’assureur chargé de vous verser, en contrepartie, une rente jusqu’à votre décès.

La rente est partiellement soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, la fraction imposable étant déterminée selon l’âge du bénéficiaire (le crédirentier) le jour où il perçoit sa première rente, ceci selon les règles applicables aux rentes viagères à titre onéreux.
En cas de sortie en capital, un régime d’imposition favorable s’applique à partir d’une certaine durée de détention. En effet, après huit ans de détention, le titulaire de l’assurance vie peut bénéficier d’un abattement annuel sur ses rachats.
Bien plus encore, l’assurance vie permet également de bénéficier d’un régime successoral avantageux. Il est à noter que la sortie en rente viagère peut offrir une source de revenus stable et garantie à long terme, mais elle peut être moins souple que d'autres options d'investissement.

Le compte-titres ordinaire (CTO) est une enveloppe de détention de titres permettant d’investir en Bourse. Il permet d'acheter et de vendre des actions, des obligations et d'autres titres de valeurs mobilières. Si ce support est peu contraignant (ni seuil, ni plafond de versement, ni durée minimum de détention) et offre une grande diversité d’investissements (actions étrangères hors Union européenne, obligations, produits dérivés…), il est en revanche un peu moins intéressant que le PEA sur le plan fiscal car il ne bénéficie pas d’un régime fiscal de faveur.

Actions, obligations, immobilier… Comment diversifier votre épargne

Par ailleurs, il est important de comprendre les principaux types de placements disponibles tels que les actions, obligations, SICAV (société d'investissement à capital variable) et OPC (organisme de placement collectif). Ils comportent chacun des avantages et des risques qu’il est préférable de connaître avant de signer votre contrat.

Une action est une part du capital d’une entreprise cotée en bourse. En achetant des actions, vous investissez dans une entreprise et percevez des dividendes si elle réalise des bénéfices. Les actions peuvent offrir un potentiel de rendement élevé, mais elles comportent en contrepartie un risque de perte en capital.

Une obligation est un titre de créance (un morceau de dette) émis par une entreprise, une collectivité territoriale ou un État qui souhaite se financer. Vous devenez créancier en « achetant » une obligation, c’est-à-dire une partie de sa dette. En plus du capital restitué à échéance fixe (de cinq à trente ans), le débiteur s’engage à vous rémunérer périodiquement (par trimestre ou par an) selon un taux d’intérêt fixe ou variable. Les obligations peuvent générer un revenu régulier et des avantages fiscaux, mais elles comportent un risque de crédit si l'émetteur n’est pas en mesure de rembourser sa dette.

L’achat d’actions et d’obligations est réalisable par achat direct (vous décidez-vous-même des titres que vous souhaitez acheter) ou en placement collectif via les SICAV et les OPC, des fonds communs de placement permettant à plusieurs investisseurs de regrouper leurs investissements dans un portefeuille diversifié et géré par un professionnel.

Les produits structurés combinent des rendements et une durée de vie définis à l’avance et un mécanisme de protection du capital. Cette protection, seulement garantie si vous la conservez pendant toute la durée de vie du produit (dix ans chez SG), influe sur l’espérance de gain (plus le capital est garanti, plus le potentiel de rendement est faible et inversement).

Quant à l'immobilier, il peut procurer un potentiel de rendement intéressant grâce aux loyers et à l'appréciation de la valeur de la propriété. Il peut être investi directement en achetant des propriétés ou indirectement en investissant dans des fonds immobiliers ou des titres de créance adossés à des actifs immobiliers.

Bon à savoir

Investir dans des placements financiers entraîne des frais qui peuvent avoir un impact non négligeable sur le rendement de vos investissements. Il est donc important de bien les choisir avec un conseiller financier.

Les possibilités d’investissement sont nombreuses et variées. Chaque situation étant différente, il est important de se faire accompagner par votre conseiller afin qu’il s’assure que la solution proposée est adaptée à votre situation personnelle et budgétaire, à vos besoins et horizon de placement, à votre appétence au risque, à vos compétences financières ainsi qu’à votre intérêt pour la finance durable.

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