Zoom sur la retraite progressive

Qu’est ce que la retraite progressive ? Quelle différence avec la préretraite ?

Si vous avez au moins 60 ans, le dispositif de retraite progressive vous permet de conjuguer vie de retraité et vie de salarié. Pour cela, vous exercez votre activité à temps partiel (entre 40% et 80%) tout en percevant une fraction de votre pension retraite de base et complémentaire. Ainsi, vous continuez à cotiser et à cumuler des droits et des trimestres qui seront comptabilisés lors de la liquidation définitive de votre retraite. Ce qui vous permet de commencer à découvrir progressivement votre vie de retraité sans pour autant vous couper entièrement de votre vie professionnelle.

Contrairement à la préretraite, vous ne cessez donc pas toute activité. De même, la retraite progressive n'est pas un cumul emploi-retraite. Ce dernier concerne uniquement les personnes qui ont déjà liquidé leurs droits à la retraite et qui ont cessé toute activité professionnelle mais qui veulent reprendre une activité à temps plein ou partiel. Dans ce cas de figure, la reprise d'une activité ne permet pas d'acquérir de nouveaux droits : le montant de la pension de retraite reste donc inchangé.

Depuis le 1er janvier 2022, la retraite progressive est ouverte aux cadres au forfait jour. Les salariés, exploitants agricoles, artisans, commerçants et industriels ont eux accès depuis 2018 à certaines activités professionnelles à temps partiel (assistantes maternelles, aides à domicile…). En revanche, les dirigeants d’entreprise n’ont pas droit à la retraite progressive.

Quels sont les avantages de la retraite progressive ? Découvrez la retraite tout en améliorant votre

Le dispositif de retraite progressive cumule de nombreux avantages. Il vous permet d'organiser sereinement cette nouvelle étape de votre vie. Vous pouvez choisir votre durée de travail mais aussi la faire évoluer selon vos besoins et vous arrêtez quand vous le souhaitez, dès lors que vous remplissez les conditions vous le permettant.
Autre avantage de la retraite progressive : vous continuez de cotiser et de cumuler des trimestres pour votre retraite. Cela vous permet d’améliorer son montant. Vous avez même la possibilité de cotiser comme si vous étiez resté à temps plein.

Afin de garantir une faible perte de salaire, le législateur a prévu pour le bénéficiaire la perception d’une fraction de pension de retraite des régimes obligatoires inversement proportionnelle à sa perte de salaire et/ou à la diminution de son activité. Ainsi, pour un mi-temps, elle sera de 50 % et pour un temps de partiel 25 %, la pension sera de 75 %. Cette fraction de pension de retraite est calculée, dans chaque régime de retraite cotisé, à partir des droits cumulés depuis le début de la carrière jusqu’au départ en retraite progressive.

La retraite progressive permet également d’échapper au malus sur les retraites complémentaires (Agirc-Arrco) pour ceux qui font valoir leurs droits à pension définitive dès l’âge de départ à la retraite à taux plein. Les conditions du malus/bonus étant appréciés lors de la liquidation définitive des droits.

Enfin, ce dispositif offre la possibilité de bénéficier à terme d’une pension plus élevée, en l’occurrence pour celles et ceux qui ont atteint l’âge légal et son taux plein, grâce à la surcote de 1,25 % par trimestre supplémentaire travaillé sur le montant de la retraite de base.

Quelles sont les conditions pour bénéficier d’une retraite progressive ?

Vous devez faire une demande de retraite progressive auprès de la caisse de retraite à laquelle vous êtes affilié. Plusieurs documents justificatifs vous seront demandés :

• Une photocopie de chaque contrat de travail à temps partiel en cours d'exécution à la date de départ en retraite progressive
• Une photocopie d’une pièce d’identité
• Une photocopie de vos deux derniers avis d'imposition sur le revenu
• Un relevé d'identité bancaire (RIB)
• Une Attestation de chaque employeur précisant votre durée de travail à temps partiel et la durée à temps complet, applicable dans l'entreprise, exprimées en heures.

 

Si vous êtes salarié et avez obtenu l'accord de votre employeur, vous devez faire deux demandes séparées, l’une pour la retraite de base et l’autre pour la retraite complémentaire (Agirc-Arrco). En revanche, en tant que travailleur indépendant, libéral ou travailleur agricole, vous n'aurez qu'une seule demande à faire, respectivement auprès de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) (ex-RSI), la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales (CNAVPL) et de la Mutualité Sociale Agricole (MSA).