Avez-vous déjà investi dans les obligations ?
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Qu’est-ce qu’une obligation ?
Une obligation est un titre de créance qui est émis par un État, une collectivité ou une entreprise pour financer ses activités, sous forme d’emprunt. Une obligation représente une partie de cet emprunt. Acquérir une ou des obligations revient à consentir un prêt à un certain taux sur une durée précise (5 ans, 10 ans, 20 ans…) et connue dès le départ. En contrepartie, le souscripteur reçoit des intérêts appelés coupon versés périodiquement par l’émetteur. Le coupon est calculé en fonction de la valeur nominale du titre (capital de départ emprunté par l’émetteur divisé par le nombre de titres émis) et du nombre de titres achetés. Le montant de cette rémunération dépend du risque présenté par l’émetteur c’est-à-dire sa solvabilité : plus le risque d’insolvabilité est élevé, plus le taux d’intérêt est important. À l’échéance, l’obligation est remboursée le souscripteur récupère sa mise de départ, sauf en cas de faillite de l’émetteur.
Il existe plusieurs types d’obligations :
- à taux fixe : le montant du coupon et la périodicité du versement des intérêts sont fixés dès l’émission de l’obligation. La rémunération est donc constante jusqu’à l’échéance de l’obligation;
- à taux variable : le montant du coupon (les intérêts) dépend de l’évolution d’un taux du marché auquel s’ajoute un taux fixe. L’évolution de ce taux de marché varie à intervalles réguliers;
- indexées : leur taux d’intérêt est fixe, c’est le montant du capital auquel ce taux d’intérêt s’applique qui évolue selon un indicateur déterminé à la souscription, il s’agit en général du taux d’inflation dans une zone géographique donnée ;
- à coupon zéro : il n’y a pas de versement régulier de coupon pendant toute la durée de vie de l’obligation. Elles sont généralement émises en-dessous de leur valeur nominale. Le rendement est dérivé de la différence entre le prix d'acquisition et le prix de remboursement. Elles sont généralement destinées aux investisseurs institutionnels.
À ces obligations, on peut ajouter également en France les OAT (obligations assimilables du Trésor). Elles sont émises par l’État français pour lui permettre de financer son endettement à long terme.
Elles sont pour la plupart émises à taux fixes et remboursables in fine, c’est-à-dire que le capital prêté n’est remboursé que lorsque l’obligation arrive à échéance.
Il existe aussi d’autres types d’obligations comme les OBSA (obligation à bons de souscription d’actions), OCA (obligation convertible en actions), ORA (obligation remboursable en actions …
Comment la valeur des obligations varie-t-elle ?
Pour une obligation à taux fixe, le coupon est fixé lors de sa souscription. Toutefois, le prix de cette obligation varie chaque jour en fonction de l’évolution des taux de marché. Ainsi, le rendement de l’obligation à taux fixe, qui compare son prix et son coupon, fluctue lui aussi chaque jour.
Les rendements obligataires évoluent en sens inverse du prix des obligations. Ce qui signifie que lorsque le prix de l’obligation augmente sur le marché obligataire, le coupon est proportionnellement moins important : il baisse. Inversement, lorsque le prix des obligations baisse, le coupon devient plus important : il augmente.
Pour une obligation à taux variable, la variation concerne la valeur du coupon.
La sensibilité est une mesure du risque de taux d’intérêt lié à une obligation en fonction de son échéance, de son rendement, de son coupon et de ses conditions de remboursement anticipé. Ces divers facteurs sont synthétisés en un nombre qui reflète la sensibilité de la valeur d’une obligation aux fluctuations des taux d’intérêt. Généralement, plus la sensibilité d’une obligation est élevée, plus sa valeur diminuera en cas de hausse des taux d’intérêt, car lorsque les taux montent, la valeur des obligations baisse, et vice versa.
Quels sont les risques ?
Investir dans des obligations comporte des risques différents selon que vous les conservez jusqu’à son échéance ou que vous les vendez en cours de vie. La conséquence de ces risques est le perte partielle ou totale du capital investi.
A l’échéance le risque principal est le risque de défaut qui est lié à la solvabilité de l’entité qui a émis les titres. Dans le cas d’une défaillance de l’émetteur, vous pouvez perdre une partie voire la totalité du capital investi.
En cours de vie, les deux risques principaux sont :
- Le risque de taux. En effet, il n’existe pas de garantie sur le prix de cession de l’obligation à taux fixe. Avant son échéance, la valeur d’une obligation varie en sens inverse des taux d’intérêt : elle monte si les taux baissent et vice-versa. Vous pouvez donc perdre une partie voire la totalité du capital investi si vous revendez votre obligation avant son échéance.
- Le risque de liquidité. Il peut être difficile de trouver un acquéreur lorsque vous souhaitez revendre votre obligation avant son échéance. Vous n’êtes donc pas assuré de pouvoir revendre vos obligations dans des conditions favorables de marché.
A ces principaux risques s’ajoutent également le risque d’inflation dans le cas des obligations indexées, ainsi que le risque de change dans le cas des obligations dans une autre devise que la vôtre.
Comment investir en obligations ?
Les obligations achetées sen direct doivent être logées sur un compte-titres. A noter, la souscription d’une obligation est impossible dans le cadre du Plan d’épargne en actions (PEA). Il est également possible d’investir dans les obligations à travers les fonds et SICAV, à partir d’un compte-titres, ou encore d’une assurance-vie en unités de compte.
Bien qu’investir dans des obligations peut être un moyen de diversifier son épargne, il faut garder en tête que ces investissements sur les marchés financiers présentent un risque de perte en capital
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