Usurpation d’identité : comment se protéger efficacement ?

Les informations contenues dans cet article sont exclusivement de nature générale et non exhaustive. Le contenu est proposé à titre informatif et ne constitue en aucun cas un conseil de la part de SG. Il ne peut se substituer au conseil personnalisé dispensé par un professionnel.
Se faire voler son identité n’est plus de la fiction et l’usurpation d’identité a pris une tout autre ampleur avec l’ère numérique : selon le Ministère de l’Intérieur, 200 000 personnes sont victimes d’une usurpation d’identité chaque année(1). Les conséquences peuvent être lourdes, allant de simples désagréments administratifs à de graves préjudices financiers ou judiciaires. Comment se produit cette usurpation ? Et surtout, comment s’en prémunir ? Découvrez tous nos conseils dans cet article.
Qu’est-ce que l’usurpation d’identité ?
L’usurpation d’identité est un délit pénal puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende. Elle consiste à utiliser frauduleusement les informations personnelles d’une autre personne (nom, prénom, date de naissance, numéro de Sécurité sociale, adresse, documents officiels…) pour réaliser des actes ou des transactions en son nom, sans son consentement. Ce délit nuit à la tranquillité, l’honneur, la réputation et l’intégrité des victimes.
Ce vol de données personnelles concerne les particuliers comme les professionnels, ou encore les institutions publiques et les autorités de contrôle.
Comment l’usurpation d’identité se produit-elle ?
Il suffit d’une négligence, d’un moment d’inattention ou d’un piratage bien ciblé pour que vos données se retrouvent entre de mauvaises mains. Les techniques des fraudeurs sont variées, souvent sophistiquées, et s’adaptent à nos usages numériques. Parmi les méthodes les plus couramment utilisées figurent :
- Le phishing et le smishing : ces techniques d’hameçonnage par mail ou SMS vous incitent à partager vos informations personnelles confidentielles ou à cliquer sur des liens frauduleux.
- Le piratage de compte en ligne : un mot de passe trop simple ou réutilisé, et voilà vos comptes e-mail, bancaires ou administratifs compromis.
- Le vol de données : via le piratage de base de données d’un site ou d’un service en ligne auquel vous êtes inscrit ou abonné.
- Les réseaux sociaux : photos, adresses, noms de proches, dates de naissance… Les informations publiées sur vos profils peuvent suffire à un escroc bien renseigné pour usurper votre identité.
Même les éléments les plus anodins de votre quotidien peuvent être détournés. Une plaque d’immatriculation, un justificatif de domicile, une facture, un document administratif confidentiel retrouvé dans une poubelle, sans oublier la perte ou le vol d’un portefeuille (carte d’identité, passeport, permis, carte vitale…) restent un vecteur classique d’usurpation.
Quels sont les types d’usurpation d’identité ?
Plusieurs signaux d'alerte doivent vous mettre en garde et vous permettre de savoir si vous êtes victime d’une usurpation d’identité.
- Parmi les usages fréquents d’une identité volée, figurent la souscription de crédits à la consommation et l’ouverture de comptes bancaires ou de portefeuilles numériques. Les usurpateurs souscrivent une ligne mobile, un abonnement à internet ou à l’électricité, souvent dans des logements fictifs ou provisoires, en utilisant vos documents.
Exemple
Julie découvre un crédit de 12 000 euros contracté à son nom pour l’achat d’équipements électroniques. La banque a mis plusieurs mois à reconnaître la fraude, et en attendant, Julie était relancée par une société de recouvrement.
- Sur les réseaux sociaux ou les forums, une personne malveillante peut créer un faux profil, poster des propos injurieux ou des contenus illicites en usurpant votre nom et votre photo.
Exemple
Nicolas, étudiant, a vu sa réputation mise à mal après la création d’un compte Instagram à son nom, contenant des propos haineux. Son école l’a convoqué pour s’expliquer. Il a dû porter plainte pour rétablir la vérité et faire supprimer le compte.
- La fraude à la plaque d’immatriculation peut devenir un véritable cauchemar. Vous pouvez ainsi recevoir plusieurs procès-verbaux pour excès de vitesse dans des villes où vous n’êtes jamais allé. Il faut alors déclencher une enquête pour espérer pouvoir trouver qu’un autre véhicule similaire (potentiellement volé) a circulé avec une copie exacte de votre plaque d’immatriculation.
- L’arnaque à la location immobilière représente un danger pour l’usurpation d’identité. Des escrocs publient de fausses annonces de logements, puis exigent l’envoi de justificatifs personnels (pièce d’identité, avis d’imposition, fiches de paie) sous prétexte de constituer un dossier de location. Une fois en possession de ces documents, ils peuvent non seulement disparaître avec le dépôt de garantie, mais aussi utiliser les informations recueillies pour usurper l’identité de la victime.
Dans les cas les plus graves, l’usurpation d’identité peut vous exposer à des complications si l’escroc a commis un délit en votre nom.
Exemple
Mathieu découvre qu’un individu a utilisé son identité pour louer un véhicule, utilisé ensuite lors d’un cambriolage. Convoqué au commissariat, il doit prouver ne jamais avoir effectué cette location. En attendant d’être disculpé, son casier judiciaire porte une mention temporaire, entraînant un refus d’embauche lié à cette affaire.
L’usurpation peut aussi entraîner des blocages dans vos démarches du quotidien : refus d’un prêt immobilier, fichage à la Banque de France, impossibilité d’obtenir certains documents officiels…
À retenir
Les effets d’une usurpation d’identité dépassent un simple désagrément administratif. Ils peuvent entraîner des dommages financiers, juridiques, sociaux et psychologiques profonds, pouvant mettre des mois, voire des années, à être réparés.
Comment éviter l’usurpation d’identité ?
S’il n’existe pas de bouclier infaillible contre l’usurpation d’identité, il est possible d’en réduire considérablement le risque par des gestes simples et une vigilance constante.
- Protégez vos données personnelles : transmettez vos justificatifs (pièce d’identité, RIB, avis d’imposition…) uniquement à des organismes de confiance. Utilisez des mots de passe complexes et uniques pour chaque compte, et changez-les régulièrement. Activez la double authentification dès que c’est possible.
- Marquez les copies des documents d’identité que vous envoyez en inscrivant dessus le motif de l’envoi, la date et le destinataire afin que vos documents ne soient réutilisés à des fins frauduleuses.
- Partagez uniquement vos informations personnelles indispensables sur un site ou un service en ligne sur lequel vous vous inscrivez.
- Evitez de cliquer sur un lien ou une pièce jointe dans un e-mail ou un SMS douteux. Vérifiez l’URL des sites sur lesquels vous saisissez vos informations. Évitez de partager des données sensibles sur les réseaux sociaux (adresse, documents, dates…).
- Videz votre boîte aux lettres régulièrement. Une facture oubliée peut suffire à usurper votre identité.
- Détruisez tout document contenant des données personnelles.
- Surveillez régulièrement vos relevés de comptes bancaires et signalez immédiatement toute opération suspecte.
Que faire en cas d’usurpation d’identité ?
Si vous pensez être victime d’une usurpation d’identité, le premier réflexe doit être la réactivité.
- Rassemblez tous les éléments prouvant l’infraction (captures d’écrans, URL des pages concernées, justificatifs, etc.). Vous pourrez ensuite vous adresser au site ou au service où l’usurpation d’identité a eu lieu afin de leur demander de supprimer des informations vous concernant.
- Déposez plainte au commissariat ou à la gendarmerie ou directement en ligne.
- Prévenez les organismes concernés : votre banque, votre assurance, votre opérateur, l’administration fiscale, la CAF…
- Renouvelez vos pièces d’identité et annulez les anciennes utilisées par les usurpateurs.
Vous pouvez également :
- Contacter la Banque de France pour consulter les différents incidents de paiement déclarés qui auraient été déclarés.
- Signaler les faits à la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés), notamment si vos données ont été publiées ou utilisées en ligne. La CNIL peut exiger la suppression de vos données, demander la fermeture d’un faux compte ou faire cesser un traitement illégal de vos informations personnelles. Elle peut aussi infliger des amendes administratives ou prononcer une mise en demeure publique à l’encontre de l’entité en cause.
- Faire valoir vos droits : contestez les actes, contrats, crédits, factures, amendes… réalisés en votre nom. Demandez l’effacement de vos données diffusées illégalement, opposez-vous aux amendes injustifiées et aux dettes ne vous concernant pas.
Dans certains cas, il peut être nécessaire d’entamer des procédures de désolidarisation des dettes ou de réhabilitation de votre identité devant un tribunal. Ces démarches peuvent être longues, techniques et parfois anxiogènes.
Pour savoir comment défendre vos intérêts en cas de litige, consultez notre article sur l’assurance protection juridique Comment défendre vos intérêts en cas de litige juridique ?
Quelle assurance peut couvrir l’usurpation d’identité ?
Face à la complexité et à la longueur de ces démarches, l’assurance protection juridique constitue un allié précieux en cas d’usurpation d’identité. Elle permet d’être accompagné à chaque étape par des professionnels du droit et certains contrats d’assurance proposent une garantie spécifique à l’usurpation d’identité.
L’assurance protection juridique vous permet :
- D’avoir accès à des juristes pour analyser votre situation, comprendre vos droits et vous orienter ;
- De vous aider à la rédaction de courriers de réclamation ou de contestation ;
- D’obtenir une médiation amiable pour éviter des procédures lourdes ;
- De bénéficier d’une prise en charge de certains frais juridiques si une action en justice est nécessaire pour faire valoir vos droits.
À noter
La protection juridique peut être incluse dans certains contrats comme une assurance habitation. Dans ce cas, elle couvre généralement le seul périmètre de l’assurance. Si la garantie juridique est associée à un contrat automobile par exemple, vous serez couvert en cas de litige avec un garagiste, mais pas pour un conflit de voisinage. C’est la raison pour laquelle il est judicieux de souscrire une assurance protection juridique spécifique.
Une protection bien plus large que l’usurpation d’identité
Cette protection va bien au-delà de l’usurpation d’identité. Elle peut aussi vous couvrir dans de nombreux domaines du quotidien : différend avec un bailleur, litige commercial, contentieux avec un employeur, désaccord avec une administration. Par exemple, un assuré peut faire appel à la protection juridique pour contester une résiliation abusive de contrat, une arnaque à l’achat en ligne, ou encore se défendre contre un licenciement injustifié.
L’assurance Protection Juridique(2) proposée par SG
Avec cette assurance, vous bénéficiez d’une aide précieuse en cas de litige :
- Des juristes experts accessibles par téléphone au 09 69 36 99 44(3) pour répondre à vos questions ;
- La possibilité de déclarer votre litige en ligne et de suivre votre dossier via un espace sécurisé ;
- Une prise en charge jusqu’à 25 000 euros par litige de vos frais de justice ;
- Un contrat unique pour tout le foyer (incluant les enfants).
Le + SG
L’assurance Protection Juridique(2) proposée par SG comprend une garantie « usurpation d’identité » permettant d’obtenir la réparation de votre préjudice. Nous nous occupons de la défense de vos intérêts dans le cadre des actions (recours, injonctions, assignations…) engagées à votre encontre à l’occasion de l’usurpation avérée de votre identité.
En résumé
L’usurpation d’identité est une menace bien réelle, et la prévention reste la meilleure défense. Mais même avec toutes les précautions du monde, nul n’est totalement à l’abri. En cas de problème, l’assurance protection juridique ne remplace pas la prévention mais elle peut faire toute la différence. En vous apportant expertise, soutien et action, elle vous permet de faire face avec sérénité aux aléas juridiques de la vie moderne.
VOUS RECHERCHEZ UNE ASSURANCE PROTECTION JURIDIQUE POUR VOUS ACCOMPAGNER EN CAS DE LITIGE ?
Découvrez l'Assurance Protection Juridique proposée par SG(2) et effectuez dès maintenant une simulation en ligne.
(1) Ministère de l’Intérieur, Ma sécurité, « L’usurpation d’identité »
(2) Contrat d'assurance de Protection Juridique de Sogessur. Gestion confiée à la Société Française de Protection Juridique. Entreprises régies par le Code des assurances. Ce contrat est présenté par Société Générale, dont le siège social est situé 29, boulevard Haussmann - 75009 Paris, en sa qualité d'intermédiaire en assurances, immatriculation ORIAS n° 07 022 493 (orias.fr). Ce contrat est valable en France métropolitaine et soumis à des conditions d'éligibilité. Les événements garantis, les conditions, les limites et exclusions figurent au contrat.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ASSURANCES est la marque commerciale de SOGESSUR Société anonyme au capital de 33.825.000 euros. Entreprise immatriculée au RCS de Nanterre sous le numéro d’identification 379 846 637. Siège Social : Tour D2 - 17 bis place des Reflets - 92919 Paris La Défense Cedex.
(3) Appel non surtaxé. Service disponible du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 12h30.