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Versements programmés : comment investir pendant les périodes de volatilité des marchés

Investir pendant la période de volatilité des marchés

Les informations contenues dans ce document sont exclusivement de nature générale et non exhaustive. Le contenu est proposé à titre informatif et ne constitue en aucun cas un conseil de la part de SG. Il ne peut se substituer au conseil personnalisé dispensé par un professionnel qui vous proposera une solution adaptée à votre situation personnelle. Tout investissement comporte un risque de perte en capital.

Hausses rapides, baisses soudaines, fluctuations… Les périodes de volatilité sur les marchés financiers placent les investisseurs face à un choix difficile : investir maintenant, attendre une baisse supplémentaire ou sécuriser ses positions ? Les investissements programmés sont une méthode d'investissements réguliers qui permet de réduire l’impact des fluctuations du marché en lissant le prix de revient moyen de ses achats.

Les marchés alternent naturellement entre phases de hausse et de baisse. La volatilité est un indicateur qui mesure l’amplitude de ces variations(1). Souvent associée à la notion de risque, la volatilité peut être accentuée par plusieurs facteurs, notamment :

  • Tensions politiques, incluant les conflits entre pays
  • Tensions commerciales, notamment lorsqu’elles mènent à l'augmentation des droits de douane ou à d’autres mesures pouvant perturber les échanges mondiaux
  • Incertitude économique, dans le cadre d’une récession ou, plus simplement, d’annonces décevantes ou au contraire meilleures que prévues sur le front de l'emploi ou de l'inflation.

La volatilité, reflet des incertitudes des investisseurs

Comme l’illustrent ces exemples, la volatilité est corrélée aux incertitudes des investisseurs sur l’avenir d’une société, d’un marché ou d’une économie au sens large. Cet indicateur reflète donc généralement un mélange entre la situation économique réelle et les changements d'humeur des marchés financiers, chaque facteur ayant un poids variable selon les circonstances.

Les défis psychologiques face à la volatilité des marchés

Investir sur les marchés boursiers implique toujours d’accepter le risque de perte en capital. Pendant les périodes agitées, cela demande, en plus, une certaine maîtrise de ses émotions. Les investisseurs craignent d’acheter alors que le marché est en baisse, ou de vendre avant que le cours n’ait atteint son pic. Cette quête du timing idéal s'avère difficile même pour les professionnels ! De nombreuses études ont étudié les biais psychologiques qui touchent les investisseurs. Parmi eux, on retrouve :

  1. L'aversion à la perte : nous avons tendance à ressentir plus fortement la douleur des pertes que le plaisir des gains. Cela peut conduire à vendre prématurément lors de baisses de marché pour éviter davantage de pertes, ou à conserver trop longtemps des investissements perdants dans l'espoir qu'ils se redressent.
  2. Le biais de confirmation : nous avons tendance à rechercher et à valoriser les informations qui confirment nos croyances préexistantes.
  3. L'effet de récence : nous accordons plus d'importance aux événements récents qu'aux données historiques. Par exemple, après une forte hausse des marchés, nous pouvons surestimer la probabilité que cette tendance continue.
  4. Le comportement moutonnier : suivre les actions de la majorité par crainte de manquer une opportunité. Ce phénomène alimente souvent les bulles spéculatives.
  5. Le biais du statu quo : préférer ne rien faire plutôt que de prendre une décision active, par peur de faire un mauvais choix. Cela peut empêcher d'ajuster son portefeuille quand c'est nécessaire.

Les avantages des investissements programmés

Les versements programmés offrent l'avantage de contourner ces biais psychologiques en automatisant les décisions d'investissement, permettant ainsi une approche plus disciplinée et moins émotionnelle.

Le versement programmé consiste simplement à investir régulièrement une somme fixe, quel que soit l'état du marché. Le principal avantage de cette approche est l'effet de lissage. En investissant la même somme périodiquement, vous achetez automatiquement plus de parts quand les prix sont bas et moins quand ils sont élevés. Ce mécanisme simple peut améliorer le prix moyen d'achat dans un marché qui fluctue. Il peut également se traduire de différentes manières. Un investisseur peut par exemple :

  1. Maintenir un versement régulier sans se préoccuper des fluctuations du marché
  2. Répartir l'investissement d'une somme importante sur plusieurs mois plutôt que tout placer d'un coup
  3. Ajuster légèrement ses versements en augmentant les montants lors des baisses significatives

Il peut également être judicieux de s'entourer d'un conseiller financier ou d'opter pour une solution visant à déléguer la gestion de son portefeuille par un professionn el ou un expert de la gestion de portefeuille.

Adapter sa stratégie selon son profil et ses objectifs

Une stratégie efficace doit correspondre à la situation particulière de l’investisseur qui la met en œuvre. Plusieurs éléments sont à considérer, comme l’horizon d'investissement, la tolérance au risque et les liquidités disponibles . À tout moment, il est également possible de prendre rendez-vous avec son conseiller, qui pourra s’assurer que les solutions d’investissement envisagées sont adaptées à votre situation patrimoniale et budgétaire, à vos objectifs et horizons de placement, votre tolérance au risque et vos préférences en matière de finance durable.

Quand privilégier la sécurisation partielle de son portefeuille ?

La sécurisation partielle devient pertinente lorsque :

  • L’horizon d'investissement se raccourcit, par exemple à l’approche de la retraite ou dans le cadre d'un projet immobilier
  • La tolérance au risque change, généralement à la suite d’un changement professionnel ou familial
  • Certains secteurs ou classes d'actifs présentent des signes de surévaluation manifeste.

La sécurisation ne signifie pas nécessairement l'arrêt total des versements, mais plutôt leur réorientation vers des actifs moins volatils.

A long terme, la volatilité comme opportunité plutôt que menace

Les recherches confirment une idée essentielle : la durée pendant laquelle vous restez investi compte généralement plus que le moment exact où vous commencez. En revenant sur les 150 krachs financiers de notre histoire, Morningstar a ainsi conclu que de conserver ses actions plutôt que de les vendre pendant une crise avait toujours bénéficié aux investisseurs sur le long terme(2).

Dans l'environnement changeant des marchés financiers, les versements programmés incarnent ainsi une approche où la régularité et la patience remplacent la recherche du moment parfait.

(1) Volatilité des placements : ce qu'il faut savoir, AMF
(2) What We’ve Learned From 150 Years of Stock Market Crashes, Morningstar, avril 2025