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Aménager l’habitat d’une personne à mobilité réduite pour une meilleure qualité de vie

Comment aménagement le logement d'une personne à mobilité réduite ?

Les informations contenues dans ce document sont exclusivement de nature générale et non exhaustive. Le contenu est proposé à titre informatif. Il ne constitue en aucun cas un conseil de la part de Société Générale. Il ne peut se substituer au conseil personnalisé dispensé par un professionnel qui vous proposera une solution adaptée à votre situation personnelle.

Adapter le logement d’une personne à mobilité réduite est essentiel pour améliorer son quotidien. Voici des recommandations de spécialistes pour que chaque pièce convienne à sa situation et à ses besoins. Objectif : faciliter son autonomie dans un environnement fonctionnel, sécurisé et confortable.

Comment aménager l’espace d’une personne à mobilité réduite

Chaque perte de mobilité – du fait de l’avancée en âge, des conséquences d’une maladie ou d’un accident – nécessite des aménagements qui tiennent compte des capacités individuelles de la personne, de ses habitudes de vie, de ses préférences, ainsi que des contraintes budgétaires et des contraintes techniques du logement à aménager. C’est pourquoi nous vous proposons quelques conseils pour adapter votre logement. Pour aller plus loin, n’hésitez pas à prendre conseils auprès de professionnels et à consulter les sites internet spécialisés.
Ces aménagements peuvent grandement améliorer la qualité de vie d'une personne à mobilité réduite. Avant de commencer les démarches, il est toutefois recommandé de consulter un ergothérapeute. Il évaluera avec vous les besoins spécifiques et vous conseillera des solutions adaptées.

Accès au logement

  • Une porte avec des poignées faciles à saisir et à manipuler. S’il y a un fauteuil roulant, elle doit faire au moins 90 cm de largeur. (1)
  • Des rampes dont les surfaces sont antidérapantes, avec une pente), et larges de 90 cm minimum s’il y a un fauteuil roulant (2).

Aménagement Intérieur

  • Pour la circulation intérieure, les espaces doivent être dégagés d'obstacles (meubles, décoration…) et les couloirs doivent avoir une largeur minimale de 1,20m pour le passage d'un fauteuil roulant. (3)
  • Le mobilier est adapté : des meubles robustes avec des bords arrondis, des fauteuils avec accoudoirs pour un soutien à l'assise et au lever.
  • Le revêtement des sols est antidérapant (vinyle, carrelage texturé) et les tapis sont à éviter. S’ils sont nécessaires, choisir des modèles plats et à fixer au sol.

Escaliers et marches

  • Une rampe d'escalier solide et continue pour un soutien constant à la montée et à la descente.
  • Des marches avec un revêtement antidérapant, élargies, et un contraste visuel entre les marches et les contremarches pour les distinguer clairement.
  • Si une ou deux marches : une rampe amovible en pente ou un élévateur de marches, qui permet à la personne de monter et descendre en toute sécurité.
  • Si un escalier : un élévateur d'escalier – ou monte-escaliers – généralement fixé au mur ou directement sur les marches. Equipé d’un siège confortable, d’une ceinture de sécurité et de commandes simples, il peut être personnalisé en fonction des besoins spécifiques de l'utilisateur : hauteur du siège, options de commande et de sécurité supplémentaires.

Sensibiliser les proches

Former la famille et les amis sur la manière d'assister une personne à mobilité réduite est crucial pour une meilleure interaction et son bien-être.

Cuisine

  • Des plans de travail à hauteur de la personne, ou à hauteur réglable.
  • Des rangements (ustensiles, casseroles, aliments…) à hauteur de bras et des tiroirs coulissants.
  • Un espace suffisant sous le plan de travail (minimum de 70 cm de hauteur)(4) pour l’accès à un fauteuil roulant.

Chambre

  • Le lit d’une hauteur confortable pour faciliter l’entrée et la sortie (environ 45-55 cm du sol)(5), si nécessaire réglable en hauteur ou médicalisé.
  • Un matelas ferme pour faciliter les transferts et réduire le risque d’escarres.
  • Autour du lit, un espace d’au moins 1,20 m(6) pour la circulation des aidants ou d’un fauteuil roulant, et les chemins dégagés vers les meubles.
  • La table de nuit accessible avec des tiroirs coulissants.
  • Les rangements : des étagères et des barres à vêtements à une hauteur accessible (environ 1,40 m maximum), des tiroirs coulissants ou des paniers pour ne pas avoir à se pencher.
  • Les objets fréquemment utilisés (vêtements, médicaments, loisirs, appareils) à portée de main, à une hauteur confortable.

Salle de bain

  • La salle de bain doit être conçue avec des barres d’appui solides à des hauteurs adaptées, et suffisamment large pour entrer et pour circuler s’il y a un fauteuil roulant.
  • Une douche de plain-pied pour un accès facile et réduire les risques de chute.
  • Un banc de douche pliable positionné à une hauteur confortable pour s'asseoir pendant la douche.

Évaluation continue

Une fois les aménagements réalisés, il peut être utile d’évaluer et d’ajuster régulièrement les installations en cas de changement de la situation de la personne.

Toilettes

  • Un espace de circulation fluide pour facilement accéder aux toilettes.
  • Des barres d'appui solides au mur à côté des toilettes pour s'asseoir et se lever en toute sécurité.
  • Un siège de toilette surélevé.

Fenêtres et volets

  • Des fenêtres à ouverture facile avec des poignées ergonomiques ou des systèmes automatiques.
  • Des volets avec un système à manivelle ou automatique, et des interrupteurs à une hauteur accessible (environ 1,20 m).
  • Des cadres peints dans des couleurs contrastées par rapport aux murs pour éviter les chocs.
  • Des rideaux ou des stores faciles à manipuler, comme les modèles à tirage simple ou automatisés, pour contrôler la lumière naturelle et réduire l’éblouissement.
  • Des balustrades ou rambardes sécurisées pour éviter tout risque de chute.

Éclairage

  • Des lampes LED pour un éclairage uniforme et efficace, et des lampes de table ou des lampadaires dans les zones de vie et de lecture.
  • Des interrupteurs à bascule ou à pression à une hauteur accessible (environ 1,20 m).
  • Des éclairages à détection de mouvement, notamment pour les déplacements nocturnes.

Aller plus loin

Les principaux dispositifs d’aides financières pour aménager un lieu de vie adapté aux personnes en perte d'autonomie.

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Sécurité

  • Un système d'alerte en cas d’urgence : un émetteur sous forme de bracelet ou de pendentif, avec un bouton d’appel ou qui envoie une alarme automatiquement en cas de chute lourde suivie d'une perte de connaissance ; un badge ou une montre avec GPS intégré pour la géolocalisation en cas d'alerte…
  • Avec des interfaces simples et intuitives
  • Les systèmes de télé-assistance fonctionnent, pour la très grande majorité, uniquement à l’intérieur du domicile. Pour l’assistance d’une personne âgée à l’extérieur de son domicile, il y aussi une fonction basique sur les téléphones dédiés aux seniors (du type Doro, téléphones ergonomiques et pas onéreux) avec un bouton central URGENCE qui alerte les proches.

Extérieurs

  • Des chemins en dur, réguliers et antidérapants, d’au moins 1,20m de large pour un fauteuil(9)
  • Un jardin accessible pour s'asseoir ou jardiner, des bacs surélevés pour faciliter le jardinage
  • Pour le balcon, un accès aplani pour éviter une chute ou pour un fauteuil roulant.

Il est aussi primordial de consulter les normes d'accessibilité locales pour vous assurer que l’aménagement est conforme à la réglementation en vigueur.
En tenant compte de ces conseils, vous pourrez créer un environnement accessible et confortable…